Boulettes de poulet Yakitori – Tsukune

Dans les ruelles enfumées de Tokyo, sous les enseignes lumineuses des izakayas, les yakitoris grésillent sur des braises de charbon de bois depuis des siècles. À l’origine, au 17ème siècle, c’était du poulet entier embroché — peau croustillante, foie fondant, cartilages croquants. Rien ne se perdait. Chaque partie avait son nom, sa cuisson, ses amateurs. Mais ces brochettes restaient cantonnées aux stands de rue jusqu’à ce que l’après-guerre les propulse dans tous les quartiers populaires. Le poulet, moins cher que le boeuf, est devenu la star des soirées arrosées de saké.

Les puristes vous diront qu’un vrai yakitori, c’est des morceaux de viande enfilés sur une brochette de bambou et grillés au charbon. Mais les Japonais ne sont jamais à court d’innovations : les boulettes de poulet — tsukune — ont fait leur apparition pour utiliser les chutes et offrir une texture moelleuse, presque fondante. Gingembre frais, oignons nouveaux, un soupçon d’huile de sésame, et cette farce devient addictive une fois nappée de sauce yakitori sucrée-salée.

Le Thermomix hache le gingembre et les oignons en quelques secondes, puis incorpore le poulet et les liants pour obtenir une farce homogène. Dix minutes au frigo pour qu’elle se tienne, puis direction la poêle. Les boulettes doivent rouler sans cesse pour garder une forme assez ronde. Une fois embrochées (ou non) et nappées de sauce, elles ressemblent à s’y méprendre à celles qu’on déguste dans les ruelles tokyoïtes, bière à la main !